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Bastison.net : grand coup d’épée dans l’eau à l’AUGC

ReOpen911 News
par Yves Ducourneau
le 15 juin 2010

Démolition contrôlée où les flashs et les séquences préparatoires sont bien visibles
On voit particulièrement bien les séquences préparatoires dans cette vidéo.
Démolition contrôlée du Crowne Plaza, à Houston (vidéo).



Bastison.net se félicite (1) que l’un de ses articles (2), écrit pour l’AUGC (l’Association Universitaire de Génie Civil), ait été retenu pour une publication dans une revue à comité de lecture, selon la procédure en usage dans le monde scientifique. Publication prochaine (courant 2010, nous dit-on) qui, l’auteur est modeste, sera la « confirmation sans équivoque que la communauté scientifique du Génie Civil, dans son ensemble, » rejette la thèse de la démolition contrôlée pour expliquer l’effondrement des tours du World Trade Center le 11 septembre 2001. Ces cris de victoire ont attiré notre attention : que dit exactement l’article ?


Jusqu’à la page 10, l’article explique longuement (l’article ne compte que 18 pages, notes comprises) le mécanisme de l’effondrement des tours 1, 2 et 7 du World Trade Center selon la version officielle (rapports du NIST). En substance, il nous est dit que l’incendie est venu à bout des structures, déjà affaiblies par l’impact de l’avion dans le cas des Tours Jumelles (pas la tour 7), ceci étant dû au fait (incontestable) que l’acier, qui constituait la structure des tours, perd progressivement sa résistance lorsqu’il monte en température. La personne cherchant la réfutation de la thèse de la démolition contrôlée ne la trouvera pas dans ces pages.

Dans les pages suivantes, l’auteur revient plus en détail sur certains aspects de l’effondrement : la durée, les panaches, le béton désagrégé, etc. Là non plus, pas de réfutation de la démolition contrôlée sauf, tout de même, lorsque page 15 il écrit au sujet des panaches, je cite :

Il faut également noter que ces ‘squibs’ apparaissent au cours de la chute de manière totalement anarchique, tantôt très près du front de l’effondrement, tantôt très loin. C’est totalement incohérent avec une démolition contrôlée où le déclenchement des explosions se gère de manière très précise avec des retards de quelques fractions de secondes. (nous soulignons)

En d’autres termes, l’auteur estime que les panaches du WTC sont trop irréguliers pour être ceux d’une démolition contrôlée. Mais les panaches d’une démolition contrôlée sont-ils toujours réguliers ? Et bien non. Voici quelques exemples :

(Cliquer sur l'image pour lancer la vidéo)

Panaches irréguliers lors d'une démolition contrôlée
À Humana’s Riverview Square, Louisville, États-Unis (vidéo).

Panaches irréguliers lors d'une démolition contrôlée
Lieu inconnu (compilation ; vidéo).

Panaches irréguliers lors d'une démolition contrôlée
Diagnostic Clinic, Houston (vidéo).

Panaches irréguliers lors d'une démolition contrôlée
À Macon (vidéo).


Pour quelle raison ces panaches sont-ils irréguliers ? Est-ce un “désordre” organisé ou un simple hasard ? Peu importe en ce qui nous concerne ici ; le fait est là et le caractère régulier des panaches n’est pas une “obligation”.

Les partisans de la thèse officielle usant et abusant de l’argument (d’autorité) de la publication, nous tenons à souligner que l’erreur a tout de même franchi le comité de lecture (sauf si la version publiée est différente, ce dont nous ne pouvons pas présager). Cela prouve soit un manque de vigilance du comité de lecture, soit un manque de connaissance de la démolition contrôlée par le comité de lecture et un manque de temps pour vérifier, sur les nombreuses vidéos disponibles sur internet, à quoi ressemblent les panaches des démolitions contrôlées (une heure suffit pour trouver des cas qui démentent l’affirmation de l’auteur), soit, enfin, le comité de lecture a connaissance de ces panaches mais il a une plus grande confiance en Jérôme Quirant qu’en ses propres yeux (c’est parfaitement humain et cela s’appelle l’influence de l’autorité).

Mais il y a plus grave et, à nouveau, le comité de lecture est impliqué. Page 12, l’auteur écrit que la thèse de la démolition contrôlée, qualifiée par ailleurs d’ « hasardeuse » et de « pseudo-scientifique », n’a jamais fait l’objet d’une publication à comité de lecture « sans doute » à cause de la « faiblesse de l’argumentation », sur laquelle « nous reviendrons ». Nous sommes par conséquent impatients d’y « revenir » et de découvrir la teneur des arguments de l’auteur. Hélas, l’auteur n’y « revient » jamais ! Excepté le point erroné ci-dessus, soit 53 mots… Je mets au défi quiconque de trouver dans l’article une seule réfutation de la thèse de la démolition contrôlée, autre que la tentative des 53 mots ci-dessus. L’auteur n’essaie même pas, hormis, donc, lorsqu’il affirme (à tort, nous l’avons vu) que les panaches ne correspondent pas tout à fait à ceux d’une démolition contrôlée. Et entre parenthèses, si c’est là la seule différence avec une démolition contrôlée, nous avons affaire à une magnifique démolition contrôlée au WTC !

L’auteur parle à propos de la démolition contrôlée de thèse « sans aucune base scientifique » (p. 16) mais son propre article écarte une thèse sans aucune base, ni scientifique, ni non scientifique ! Par le vide ! (pardon, 53 mots n’est pas tout à fait le vide…) A-t-on le droit d’affirmer, sans l’étayer, que plus lourd que l’air ne saurait voler ? A-t-on le droit d’affirmer, sans l’étayer, que la Terre est plate ? Et le comité de lecture, bon enfant, laisse passer…

Si les publications existantes concernant les Tours Jumelles portent uniquement sur la thèse du feu, ou sur l’étude de tel ou tel aspect particulier de la thèse du feu, ce qui est le cas de l’article de Jérôme Quirant à 53 mots (erronés) près, la « communauté scientifique du Génie Civil, dans son ensemble, » comprendra qu’on ne puisse s’appuyer dessus pour repousser une autre thèse, qu’elles n’étudient pas.

Par conséquent, les partisans d’une nouvelle enquête peuvent continuer à affirmer que la démolition contrôlée est possible, et que cette possibilité ayant été oubliée par l’enquête officielle, la conclusion de celle-ci n’est pas fiable.

Une possibilité suggérée par de très nombreux indices.

En l’absence de réfutation, ces partisans peuvent en toute logique continuer à soutenir l’association ReOpen911 dans sa demande d’une nouvelle enquête. Car, redisons-le encore une fois puisque les caricatures vont bon train, l’association ReOpen911 ne choisit pas de thèse et demande seulement, comme son nom l’indique, la réouverture de l’enquête. La nouvelle enquête devra étudier la thèse de la démolition contrôlée, dire si cette thèse est possible et, dans l’affirmative, dire quelle est la meilleure thèse expliquant les faits observés. Bref, suivre une démarche scien-ti-fi-que, protégée autant que possible de l’émotion et de la croyance…

Question finale : le présent article n’a pas été publié dans une revue à comité de lecture. Est-il faux pour autant ?


Yves Ducourneau


PS : Jérôme Quirant précise, sur son site Bastison.net, que l’article publié sera légèrement différent de celui mis sur internet. Aussi, nous précisons à notre tour qu’il est question ici de la version internet (2009), la seule disponible pour l’instant.


Notes

(1) News de Bastison.net du 08/06/2010.

(2) “Effondrement des tours du WTC : les conclusions scientifiques…” (PDF), Jérôme Quirant, 2009.